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Eklectik 2022
Vous aviez suivi la construction de ce festival créé par les jeunes pour les jeunes en partenariat avec le Siaj asbl. Nous voulons aujourd’hui vous présenter l’événement, en images et en jolis souvenirs partagés
La première édition du festival a rassemblé trois cents personnes sur le site de la Maison Rurale. Des jeunes que l’on ne voit pas en général dans nos murs et qui les découvraient pour la plupart pour la première fois. Au premier abord ils semblaient intimidés d’être là mais c’était une réserve qui s’est vite dissipée au fur et à mesure qu’ils prenaient possession des lieux.
Une dizaine de participants se sont frottés au self-défense, parmi eux, un jeune homme d’une petite dizaine d’années qui était là car il se faisait harceler à l’école. Il est rentré hésitant dans l’atelier et en est ressorti les épaules hautes et le sourire aux lèvres.
La salle fut ensuite transformée rapidement en lieu de rassemblement pour le tournoi FIFA. Plus de quarante jeunes se sont affrontés dans un tournoi qui devait durer trois heures et qui en a pris six. Notre correspondant sportif : Esteban nous confie en arrivant aux demies-finales : « il ne reste plus que des fossois » les quelques jeunes venant de Sambreville ou de Tamines n’ont pas passé le stade des demies, nous précise-t-il avec une petite pointe de fierté territoriale. Brice, l’organisateur du tournoi a fait un super boulot de préparation des équipes et de préparation de ce tournoi.
Les concerts, tous radicalement différents, se sont déroulés dans la bonne humeur mais parfois devant un public plutôt timide. Sauf pour Frenetik, ce rappeur bruxellois qui quitte notre capitale pour s’installer à Paris a su créer un superbe climat de confiance avec les jeunes. Même s’il est aujourd’hui une star montante du rap (rappelons que son dernier clip a plus de quatre millions de vues sur les réseaux sociaux) il s’est comporté comme un véritable grand frère avec les jeunes fossoises et fossois. Il est resté après le concert pour parler avec eux, échanger sur leurs difficultés et prodiguer quelques conseils. Une jeune fille, émue, m’a sauté dans les bras après la rencontre pour nous remercier.
« Merci, trop bien, c’était vraiment super » tout au long de la soirée nous avons eu le plaisir de recevoir les retours enthousiastes des participants. Cyriel nous confie lui aussi : « Quand je suis arrivé dans l’équipe des bénévoles, je ne connaissais personne et je me suis fait des amis, avec Charlotte on s’est bien amusés à mettre de l’ambiance dans le bus de la fête ». Un beau succès aussi pour ce bus qui a ramené notre jeunesse festive à bon port.
Gauthier et Cassandra, organisateurs de l’événement et maîtres de cérémonie lors du festival sont eux aussi fourbus mais heureux. « C’est chouette d’avoir autant de monde et qu’on ait pu organiser tout ça ». Brice quant à lui précise : « dans le centre on ne parle plus que de ça ». Nous espérons donc continuer à accompagner les jeunes dans leurs prochaines envies de création musico-festivalo-culturelles.
La soirée du 19/11
Le 19 novembre a eu lieu « la soirée pour organiser EKLECTIK 2 ». Une trentaine de jeunes ont participé à cet évènement. L’entrée était au prix libre. Près du bar, nous retrouvions une petite tirelire avec deux affiches : « Un festival ça coûte combien » et « le prix libre, c’est quoi ? ».
La soirée a débuté par un speed dating de l’évènementiel durant lequel les jeunes ont pu échanger avec des professionnels : Yves, le régisseur de notre maison rurale, Bernard Meuter, l’échevin de la culture et de la jeunesse, Samuël, le programmateur du Delta, Elsa Puls, la chanteuse fossoise montée sur scène lors du Festival EKLECTIK avec son groupe Los Pepes ou encore François, l’agent de la rappeuse JNY qui était également à l’affiche du Festival EKLECTIK. Les retours de ces échanges ont été très positifs tant du côté des jeunes que du côté des intervenants.
La soirée s’est ensuite poursuivie dans la salle polyvalente avecla projection des meilleurs moments du Festival captés lors de l’atelier vidéo animé par le Siaj le 8 octobre dernier. Certaines images ont fait rire tandis que les chouettes messages laissés par les artistes et les personnes interviewées ont fait sourire.
Pour terminer la soirée en beauté, les jeunes ont pu reprendre les photos du Festival qui avaient été suspendues dans la maison rurale spécialement pour cet évènement.
Été Solidaire 2022
Cette année encore et pour la 7°année consécutive, douze jeunes fossois ont retroussés leurs manches pour être utiles à la communauté.
En plus du thème habituel sur l’environnement et l’amélioration des infrastructures, un focus a été mis sur la remise en état des dégâts que les inondations de l’été 2021 ont provoqués. Le plus gros chantier fut la rénovation du pont rue de la Station. Dans le centre de Fosses, les différentes rampes, barrières et autres grilles repeintes ont redonné un cachet non négligeable à ces endroits au long passé historique. La remise en état des grilles d’entrées du cimetière de Bambois montre le respect que l’on se doit d’accorder à ceux qui nous ont quittés.
Suite aux inondations de 2021, mais aussi à cause du manque de civisme de certains, le ruisseau de Fosses était empli de déchets divers et variés. Prenant leur courage à deux mains et de grandes bottes aux pieds, les jeunes n’ont pas eu peur de se mouiller en remontant le cours du ruisseau en quête du moindre déchet, de la moindre trace de pollution. Ce fut aussi l’occasion de découvrir Fosses sous un angle nouveau et bucolique. Dans la foulée, le ramassage des déchets s’est élargit aux bords de routes qui sont des endroits très pratiqués par les pollueurs de toute sorte.
Dans cet objectif d’apporter au monde de nouvelles pratiques plus durables et d’encourager un meilleur rapport entre nature et société humaine, deux jardinières sur pieds ont été fabriquées pour les jardins citoyens. Grâce à cela, les possibilités des jardiniers solidaires s’en trouvent renforcées et encouragées.
L’objectif d’être utile à la communauté est l’une des principales missions d’Eté solidaire, et cette année encore, les jeunes ont fait un solide boulot. Le Tour de table, maison de quartier du centre de Fosses fut repeint du sol au plafond, permettant ainsi aux personnes qui s’y réunissent de le faire dans un environnement plus agréable et propre.
Mais qu’en est-il de l’aspect créatif ? Il n’est pas en reste car, en plus de réalisation de peintures décoratives sur de vieux vinyles, ces artistes en herbe ont fabriqués des lanternes de bois et de papiers pour décorer la soirée de clôture qui termina cette quinzaine de travail en beauté. Mais pas seulement, … en effet, ces décorations artisanales permettront aussi de mettre en valeur le festival jeunesse Eklectik qui se déroulera début octobre.
Merci et bravo à Arnaud, Cassandre, Diego, Dylan, Esteban, Hugo, Isore, Leo, Margaux, Océane, Phoeby et Romain.
Eté solidaire est le fruit d’une collaboration entre la Commune de Fosses-la-Ville, le service Environement, le PCS, le CPAS, le Service de développement local, l’AMO Basse-Sambre et le Centre culturel.
En toute intimité avec… Vincent Pagé
Été solidaire 2021
Les Fosses Power, les nouvelles stars de la ville ?
Beaucoup de pluie, un peu de soleil pour un Eté solidaire multicolore à l’image de son totem et de sa réalisation cinémato-humoristico-percutante.
Comme chaque année, c’est avec beaucoup de plaisir que nous retrouvons dix jeunes pour construire avec eux un programme alliant le monde sérieux du travail et celui plus coloré de la créativité. Sous l’impulsion de la Région Wallonne et à travers été solidaire, les jeunes accèdent à un premier emploi encadré par une équipe bienveillante. Nous retrouvons autour de cette organisation des membres de la Commune (PCS et Service travaux) des employés du Centre culturel et l’AMO Basse-Sambre.
La thématique de cette année était … L’environnement, voici le mot valise par excellence, celui dans lequel on plie des beaux principes, on entasse les animations bio en poils de chanvre et où on pense changer le monde en évitant les pailles en plastique. Ne me méprenez pas, je suis convaincue de l’importance (pour ne pas dire l’urgence) de prendre soin de notre planète et sa biodiversité, mais tel Candide, nous prônons l’approche « cultivons notre jardin » ; Et en termes d’environnement nous considérons plus particulièrement celui qui nous entoure et sur lequel nous pouvons avoir une influence directe. Ce sont donc différentes animations que nous avons imaginées en équipe et ensuite affinées avec les jeunes.
Les nichoirs, une vingtaine de nichoirs ornent maintenant les arbres de l’espace Winson ou les abords de l’école des Zolos. Penser au pioupious c’est bien le faire avec justesse c’est mieux. Les jeunes ont donc rencontré une biologiste qui est venue leur présenter la situation sur notre territoire pour qu’ils puissent y répondre de façon adaptée. Le saviez-vous ? Les moineaux, ces joyeux compagnons a plumes piaillent avec moins d’entrain, ces vingt dernières années, les spécialistes ont constaté un effondrement de leur population de près de 80%. Et ce n’est pas tout, ces oiseaux vivent entre potes, ils n’aiment pas la solitude, ce sont donc de véritables petits habitats groupés qui ont été conçus pour les accueillir.
Une réalisation monumentale pour souligner un problème qui l’est tout autant, vous souvenez-vous du cœur réalisé en canettes et exposé devant la salle des mariages ? Cette année c’est un totem de plus de 4 m de haut qui a été réalisé par les jeunes avec les déchets retrouvés au bord des routes. Celui-ci a été rebaptisé avec beaucoup d’humour : « les 4 saisons » en effet, il n’a que 3 têtes, l’été ayant été officiellement décapité ce mois d’août. Il est à noter que sur les centaines de canettes retrouvées aux bords des routes, les jeunes ont essentiellement ramassé des contenants de Jupiler et des boissons énergisantes. Nous avons envisagé envoyer une petite note au groupe AB-InBev pour les inviter à la présentation de Totem, après tout ils sont nos principaux sponsors…. C’est grâce à eux que nous récoltons autant de métal pour construire nos statues.Ils tombent du ciel et il suffit de se baisser pour les ramasser.
Vous l’attendiez tous voici maintenant le teaser de leur capsule vidéo pleine d’humour « Les Fosses Power » un peu Flower et carrément déjantés c’est avec auto-dérision qu’ils présentent leur vision de l’environnement. Les acteurs en herbe ont défini le scénario et les caractéristiques des personnages. Vous y croiserez un Ninja bègue ou un Ragnar le Propre convaincu. Dans ce mini métrage les jeunes présentent leur travail tout au long de la quinzaine mais aussi leurs espoirs pour une commune plus propre. Si vous voulez les aider, passez à l’espace Winson et vous recevrez des bombes de graines : « Partez en commando sans tarder et lancez vos bombes partout où vous aimeriez voir pousser des fleurs : une friche ou le pied des arbres dans la ville, … L’idée est d’introduire des fleurs et de la beauté là où il n’y en pas et où on s’y attend le moins. ».
Pour finir en beauté mais avec labeur, les jeunes souhaitent que vous pensiez à eux en découvrant ce petit endroit bucolique qu’est le pont de la Spinette et le petit sentier adjacent. « Avant on ne savait pas passer, il y avait des ronces et des orties partout. Maintenant qu’on a essayé une machine qu’on ne connaissait pas : une débroussailleuse, on peut facilement s’y promener et on y croise même des moutons plutôt sympas » nous précise une participante. N’hésitez pas à vous y rendre rapidement, les plantes sauvages sont comme la jeunesse, elles grandissent vite !
Lors de la fête de clôture nous avons eu la visite des participants de l’année dernière, ce fût un plaisir de les revoir et de suivre leurs parcours. Été solidaire un joli tremplin vers la vie « d’adulte ».
Conseil Communal des Enfants 2020-21
CCE – Une année … qui sort du bois
Le Conseil Communal des Enfants avait choisi de travailler sur la thématique des arbres. Une thématique particulièrement passionnante mais difficile à aborder cette année, vu les conditions bouleversantes que nous avons traversées. Joannie et moi n’allions pas baisser les bras, nous avons su nous adapter !
Après concertation avec les parents, nous avons osé la visio-conférence avec les enfants (sous la surveillance possible des parents). Et finalement nous en tirons, contre toute attente, un bilan assez positif. Tellement positif que nous allons le prolonger l’an prochain. Oui vous avez bien entendu, l’année prochaine une partie des CCE continueront en visio-conférence. Mais une partie seulement, je vous rassure… ce dispositif nous a permis, à moindre coût, de doubler la fréquence de nos ateliers, et de créer une interaction très positive avec les parents.
Et lorsque dès le mois de mars nous avons pu enfin nous retrouver en réel (je déteste le mot présentiel excusez-moi) notre plaisir était intact, voire grandi. On peut donc constater par l’expérience que les visio-conférences n’ont en rien affaibli la force des rencontres. Nous avions, à cause de l’interdiction de nous réunir, accumulé du travail en retard sur notre thème. Du coup, dès que cela a été possible, nous avons multiplier les occasions de sorties, comme dans un train d’enfer, un vrai TGV mais dans sa version omnibus.
Les enfants ont ainsi rencontré les architectes paysagistes du parc Winson avec qui ils ont expliqué leur vision du parc idéal. Ils ont même dessiné l’empreinte du mur de briques qui ceinture le parc afin de styliser quelques unes des prochaines productions de ce bureau d’études. La rencontre avec Etienne Cellier s’est rapidement transformée en leçon de botanique, car ce passionné a transmis quelques uns de ses savoirs aux enfants d’un naturel curieux. Ils ont pu aussi, dans ce même espace dessiner la carte des meilleures balades, et entendre conter la merveilleuse histoire de l’homme qui plantait des arbres.
Les semaines suivantes les ont conduit jusqu’au Lac de Bambois où des nombreuses animations tant didactique que ludique les ont attendues. Et connaissant leur soif inextinguible de savoir, nous les avons fait rencontrer Quentin Ledoux dans son verger. Ce Fossois d’adoption, certains le connaissaient déjà grâce aux produits de la ferme du coin-coin, ou par ses formations qu’il dispense avec amour sur la taille et l’entretient des arbres fruitiers.
Depuis les visio-conférence nous avions pris l’habitude de conclure nos séances par un débat philosophique où les jeunes conseillers sont invité à donner leur opinion sur des sujets de fond qui questionnent notre société. C’est donc dans cette optique que s’est terminé la rencontre avec Gaetan De Bilderling, notre bourgmestre pour la clôture de cette année académique s’est prêté aux 1001 questions que les enfants lui ont posées … sur « la responsabilité ». Un débat passionnant où la sagacité des enfants et l’intimité de cette rencontre en cercle fermé a permis des échanges … sans langue de bois !
Une année très surprenante … je vous le disais !
Contrat programme 2021-25
Voici le nouveau contrat programme 2021-25. Tout chaud, tout beau!
Eté solidaire 2020
Du 17 au 29 août nous avons encadré douze jeunes fossois pour le projet « Eté solidaire ». C’est une opération chapeautée par la Région Wallonne qui vise à renforcer la solidarité des jeunes envers les citoyens. Toutes les activités menées pendant ces deux semaines ont été réfléchies pour embellir notre commune et pour donner aux jeunes une première approche du monde du travail. Il ne s’agit pas ici d’un stage mais bien d’une première expérience du monde professionnel. Les participants ont été sélectionnés lors d’un entretien d’embauche devant un jury parfois un peu intimidant pour eux (bien que fort sympathique), ils ont alors signé un premier contrat de travail avant de se frotter à la vie active.
Le programme était bien chargé et il a été bouclé haut la main par les participants, Ludo du service environnement nous confirme « Ca fait six ans que je fais Eté Solidaire et chaque année les jeunes sont motivés, en fait c’est pas compliqué quand on fait les choses avec eux et qu’on leur donne les bons outils, quand on est à leurs côtés et qu’on leur explique comment ça marche, ils font le boulot et il le font bien ». En préparant les activités, nous, les encadrants technique ou pédagogiques, avons veillé à proposer diverses activités qui touchent l’ensemble des fossois, valorisantes pour les jeunes et qui permettent de trouver un juste équilibre entre réalisations manuelles et créativité. Notre équipe était composées de partenaires communaux, de l’AMO et du Centre Culturel.
Limités par les mesures sanitaires, nous avons établi notre campement aux jardins partagés « Le légumier de Bebrona », majoritairement en extérieur. Nous y avons réalisé un Pré fleuri avec des graines de plantes de nos régions sélectionnées pour attirer les abeilles. Les jeunes en plus de manier la pioche et la pelle ont pu découvrir le fonctionnement d’une ruche et comprendre le rôle essentiel des abeilles dans la pollinisation. S’en est suivi un débat sur la place qu’occupe l’homme et son rapport à la nature. Faut-il dompter l’environnement qui nous entoure ? Quelle place laisser à la biodiversité ?
Les réponses n’étaient pas tranchées mais il y a un point sur lequel les jeunes étaient d’accord, notre région est belle et il faut la protéger. Armés de cette conviction, de gilets réfléchissants et de pinces pour ramasser les déchets, nous avons fait deux sorties « nettoyage des bords de route ». Nous avons ramassé un nombre incalculable de canettes et divers objets hétéroclites ; une tête de cheval en plastique, des jantes de voitures, un appareil à raclette, une trottinette,… Une partie de ces déchets ont été triés, nettoyés et accroché à une structure métallique géante en forme de cœur. La sculpture cœur exposée aujourd’hui à l’espace Winson symbolise le travail remarquable des bénévoles pendant la crise Covid et remercie tous ceux qui font preuve de solidarité et d’entraide. « Au début on était un peu dégouté de voir tout ce que l’on a trouvé au bord des routes et laver les canettes ce n’était pas franchement drôle mais on est content du résultat, c’est trop beau et on a pu faire quelque chose de joli avec des choses moches » nous disent les participants.
Quel est le point commun entre la voie lactée, un Pokémon et un cactus ? Ne cherchez pas trop loin, c’est encore la propreté. Onze poubelles publiques ont été personnalisées par les artistes en herbe. L’idée ici n’est pas de faire passer un message mais de mettre un peu de couleur dans la ville. Nous espérons que vous les trouverez jolies.
Un autre projet réalisé non sans fierté est la création de jardins suspendus pour les résidents du Home Dejaifve. Ces jardinières ont été conçues pour permettre aux fauteuils roulants de se glisser facilement dessous et de la sorte faciliter l’accès aux activités extérieures pour les personnes âgées.
Entre ces quatre projets, les jeunes ont aussi rafraichi la peinture des abris-bus et installé des hôtels à insectes. Si Eté Solidaire est avant tout une première expérience professionnelle, les participants ont également bénéficié d’un coaching à l’emploi pendant ces quinze jours, d’autres objectifs plus pédagogiques sont présents tout au long de l’opération. Comment se positionner en tant que jeunes adultes ? Quelle place occuper dans un groupe et quelles sont mes responsabilités au sein de celui-ci ? Toutes ces questions permettent une transition entre une certaine forme d’insouciance de l’adolescence et une responsabilisation de ces adultes en devenir.
Pour l’équipe encadrante, quinze jours de terrain, avec les jeunes, c’est du sport ! Mais c’est aussi terriblement amusant et rafraichissant. Il est agréable de les voir s’épanouir tout au long de cette fin du mois d’août. L’un se découvre des talents d’architecte, l’autre des capacités physiques inépuisables, tous profitent de ce moment où on leur fait confiance et où on s’efforce de valoriser leurs compétences. Lors du goûter de clôture, en présence de l’échevin Frederic Moreau (Bourgmestre faisant fonction) et Bernard Meuter (échevin de la Jeunesse), des parents, de l’équipe et surtout des délicieux petits gâteaux confectionnés par Salomé et Samuel (2 jeunes apprentis en boulangerie-pâtisserie) ce sont les qualités professionnelles et humaines des jeunes qui ont été mises en avant. On ressentait ce jour à l’Orbey, malgré la distance physique, la fierté du travail accompli. Peut-être qu’un jour les fleurs seront fanées, les couleurs usées et la sculpture à restaurer mais les valeurs partagées cet été resteront, nous l’espérons, dans les bagages de ces jeunes déjà en route pour d’autres aventures.
Merci Camille, Charles, Corentin, Jeremiah, Kleane, Lara, Luca, Maxime, Salomé, Samuel, Valentin, Verena pour votre travail et votre enthousiasme.
Eté solidaire est le fruit d’une collaboration entre la Commune de Fosses-la-Ville, la Plateforme Jeunesse, le service Environement, le PCS, le CPAS, le Service de développement local, l’AMO Basse-Sambre et le Centre culturel.
Ma Famille de C. Liscano
Dans cette pièce située en Uruguay, on vend les enfants comme on respire : pour survivre. Aucun jugement moral n’est donné. Les enfants comme les parents trouvent cette situation normale, le personnage principal va même jusqu’à se vendre lui-même et s’échanger contre un chat, car ses parents ne le trouvent pas assez beau pour le mettre sur le marché. Régulièrement, les parents rachètent leurs enfants pour faire une grande fête avant d’en revendre à nouveau quelques uns pour manger. Tous n’en sont pas moins persuadés de former un groupe uni.
Disco
Librement adaptée d’une pièce de Godber, cette création se passe dans une
boîte de nuit et révèle les faits du monde nocturne.
Au son d’une musique effrénée, les personnages défilent à un rythme étourdissant : jeunes filles se préparant à sortir en boîte, garçons balourds se bourrant la tronche et, bien sûr, nos quatre sorteurs aux gueules patibulaires. Garçons et filles s’amusent, se battent, dansent, philosophent. Tous ces rôles joués par nos huit jeunes comédiens, qui changent de rôle aussi vite que de lieu, passant du salon de coiffure au bar du coin, ou à l’entrée de la disco.
Qu’ils jouent les dindes de 18 ans, excitées à l’idée de sortir en discothèque, ou les jeunes couillons qui picolent pour se donner du courage, ça sonne juste, Alors, on s’insulte, on est un peu vulgaire et on se dit qu’ils en font trop. Puis on pousse la porte d’une vraie boîte de nuit, avec boule à facettes et DJ tout pourri, et on se rend compte que cette version remasterized n’est que le miroir, même pas déformant, d’une certaine jeunesse d’aujourd’hui. Blessés, perdus, désespérément en quête de quelque chose qui pourrait ressembler à de l’amour, pathétiques, aussi, on rit de ceux-là pour ne pas en pleurer.
Vient alors la réflexion, le second degré, le rire se fait grinçant, et on perçoit alors le caractère minable de cette fièvre du samedi soir, où des jeunes dépensent en une nuit leurs allocations de chômage ou leur argent de poche. Ce sont en fait des paumés vulnérables et attachants. Attendrissants, même.
Parfois un peu trivial, voire vulgaire, cru, dur… A ne pas mettre entre toutes les mains en tout cas !